À l’instar d’autres mesures destinées à lutter pour ramener les Belges au travail, le gouvernement fédéral a décidé de renforcer la politique d’absentéisme de longue durée… avec des mesures plus strictes de la part des Autorités et un rôle accru pour les employeurs.
L’objectif avoué de cette démarche de fond est de réduire le nombre de malades de longue durée tout en assurant la réintégration rapide et efficace des travailleurs absents.
Des changements pour une meilleure réintégration…
Face à l’augmentation du coût du système de sécurité sociale en Belgique, le nouveau gouvernement Arizona prend des mesures fortes pour combattre l’absentéisme de longue durée. Avec un taux d’emploi de 72,1 % et plus de 500000 malades de longue durée, la situation devient préoccupante ! Pour atteindre un taux d’emploi de 80 %, les Autorités mettent donc en place un plan de prévention et de réintégration structuré autour de trois grands axes : prévenir les maladies, éviter les arrêts prolongés et faciliter le retour rapide au travail.
Les employeurs seront désormais au coeur de la politique active d’absentéisme
La nouvelle réglementation impose aux employeurs de mener une politique proactive en matière d’absentéisme. Pour les entreprises de plus de 20 collaborateurs, un parcours de réintégration doit être initié après 6 mois d’incapacité, sous peine de sanctions. En cas de retour au travail, les employeurs doivent explorer toutes les possibilités, y compris le reclassement dans une autre entreprise si nécessaire. En outre, si un collaborateur est absent depuis 8 semaines, un service de prévention externe doit évaluer sa capacité à travailler.
Autre nouveauté : la contribution des employeurs à l’INAMI, équivalente à 30 % de l’indemnité après la période de salaire garanti, sauf pour les PME. Le délai pour la force majeure médicale passe également de 9 à 6 mois.
Les droits et devoirs des collaborateurs
Les travailleurs aussi sont tenus à davantage de responsabilités. En cas d’incapacité de longue durée, ils doivent s’inscrire auprès du service régional de l’emploi s’ils sont jugés aptes à travailler. Le non-respect des obligations administratives entraînera une réduction de l’indemnité de 10 %, et l’absence injustifiée aux convocations médicales suspendra les droits aux indemnités. Notons, par ailleurs, que les collaborateurs peuvent demander un parcours de réintégration préventif s’ils sentent une fragilité de santé, mais cette initiative reste facultative pour l’employeur. En cas de volonté de reprise, l’aval du médecin traitant ou du médecin du travail suffit, avec une notification immédiate au médecin conseil.
Préparer l’avenir dès maintenant
Afin de s’adapter à ces nouvelles exigences, il est conseillé aux employeurs de revoir dès maintenant leur politique d’absentéisme. Comment ? Notamment en privilégiant une approche proactive et en anticipant les réformes pour garantir un meilleur accompagnement des collaborateurs tout en respectant les nouvelles obligations légales.


