Réduire, réutiliser et recycler les emballages …

De nouvelles règles européennes nous arrivent !…
Partager la publication
De nouvelles règles européennes nous arrivent !

Autant que vous le sachiez, au moins 40 % des emballages de transport et de vente devront être réutilisables à échéance courte en Europe. La « Packaging and Packaging Waste Regulation (PPWR) » – c’est la loi européenne sur l’emballage – devrait d’ailleurs garantir que les emballages soient davantage recyclables et réutilisables d’ici 2030. Ce qui nous amène à vous dire qu’il faut non seulement y penser, mais qu’il faut davantage encore agir. Et vite ! Car l’objectif, là derrière, est de se positionner pour atteindre environ 70 % d’emballages réutilisables à échéance 2040, soit dans une quinzaine d’années à peine.

Dans les faits, des tas de mesures portant sur l’ensemble du cycle de vie des emballages seront mises en place avec le temps, la tendance étant, vous l’aurez compris, d’utiliser moins d’emballages, pour générer moins de déchets, en proposant même des restrictions sur certains formats d’emballages !

L’échéance 2030 n’est plus très loin !

Il faut dire que les constats sont sans équivoque. On sait ainsi que chaque Européen génère aujourd’hui quelque 190 kg de déchets d’emballages par an, avec des perspectives plus alarmantes à venir, allant selon certaines sources jusqu’à 210 kg, si rien n’est fait, pour 2030 ! C’est pour cette raison évidente que l’Europe se positionne pour faire changer les choses. Avec, notamment, et déjà, l’interdiction de certains types d’emballages en plastique à usage unique à partir du 1er janvier 2030, autrement dit demain. Mais ce n’est pas tout, car ces mesures sont insuffisantes. D’où les règles qui nous arrivent, votées au premier semestre de cette année par les députés européens.

Réductions et restrictions sur des types précis d’emballages…

On l’a dit, les règles européennes comprennent des objectifs de réduction des emballages (5 % d’ici à 2030, 10 % d’ici à 2035 et 15 %d’ici à 2040). Elles exigent aussi des États membres qu’ils réduisent en particulier la quantité de déchets d’emballages en plastique ! Afin de réduire les emballages inutiles, un taux d’espace vide maximal de 50 % a même été fixé pour les emballages groupés, les emballages de transport et les emballages du commerce électronique. Les fabricants et les importateurs devront également veiller à ce que le poids et le volume des emballages soient réduits au minimum. La réglementation qui prendra cours vaut d’ailleurs aussi pour les emballages issus de l’e-commerce, à l’exception des caisses en carton qui sont pour rappel toujours pour l’instant exclues de cette directive.

Quid des plastiques ?

Quant aux emballages en plastique à usage unique interdits en 2030, ce sont surtout des emballages de fruits et légumes frais non transformés dont il s’agit, ainsi que des emballages pour les aliments et boissons conditionnés et consommés dans les cafés et les restaurants, des emballages de portions individuelles (condiments, sauces, crème ou sucre, par exemple), des emballages miniatures pour les articles de toilette et des sacs en plastique très légers (d’une épaisseur de moins de 15 microns). Ajoutons que, pour prévenir les effets néfastes sur la santé, le texte interdit encore l’utilisation de ce que l’on nomme les « polluants éternels » (substances d’alkyle perfluoré et polyfluoré, ou PFAS) au-delà de certains seuils dans les emballages en contact avec les denrées alimentaires.

Encourager la réutilisation et la recharge

Les nouvelles règles fixent, d’ici à 2030, des objectifs spécifiques de réutilisation pour les emballages de boissons alcoolisées et non alcoolisées (à l’exception, notamment, du lait, du vin, du vin aromatisé et des spiritueux), les emballages de transport et de vente, ainsi que les emballages groupés. On notera, pour nuancer, que les États membres peuvent accorder une dérogation de cinq ans à ces exigences sous certaines conditions. Les distributeurs finaux de boissons et de plats à emporter devront tout de même permettre aux consommateurs d’apporter leur propre contenant. Ils devront également s’efforcer de proposer, d’ici à 2030, 10 % de leurs produits dans un emballage réutilisable.

Recyclage

Selon les nouvelles règles, tous les emballages (à l’exception de ceux fabriqués à partir de bois léger, de liège, de textiles, de caoutchouc, de céramique, de porcelaine ou de cire) devront être recyclables et remplir des critères stricts. Le texte fixe également des objectifs minimaux de contenu recyclé pour les emballages en plastique et des objectifs minimaux de recyclage en fonction du poids des déchets d’emballage. Ainsi, d’ici à 2029, 90 % des emballages de boissons en métal et en plastique à usage unique (jusqu’à trois litres) devront être collectés séparément (au moyen de systèmes de consigne ou d’autres solutions permettant d’atteindre l’objectif de collecte). Il y a assurément du pain sur la planche…

Plus d'info

Service Environnement – 061 29 30 47/48/49/66